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Vannes. Alaphilippe père et fils, un tandem d’artistes qui roule

Connu pour ses mannequins aux couleurs pop, Jean-Michel Alaphilippe est aussi le père de l’artiste Arcanis. Leurs sculptures respectives sont actuellement présentées dans le jardin de l’hôtel de Limur de Vannes.




Contrairement à ce que leur nom laisse penser, ils n’évoluent pas dans le cyclisme mais bien dans l’art. Ils n’ont d’ailleurs pas de lien de parenté connu avec le coureur Julian Alaphilippe. Ici, donc, ce n’est pas le maillot mais bien la peinture qui est jaune.

Le père, Jean-Michel, 70 ans, peint depuis 2015 sur des mannequins, le plus souvent féminins avec des couleurs pop et acidulées.

Son fils a, lui, choisi Arcanis comme nom d’artiste, en se créant sur les réseaux sociaux un personnage masqué, qui n’a pas d’âge et qui cultive son anonymat. Son travail : des sculptures en métal sur plusieurs faces empruntant la technique du « low-poly ». Elles représentent des animaux comme un gorille, un crocodile, un rhinocéros. « Des animaux féroces mais élégants », explique le jeune homme, qui a une formation de métallier. Il prévoit d’ailleurs de lancer, en 2020, une chaîne Youtube afin de développer et d’entretenir l’histoire de son personnage d’Arcanis.

Si leur travail est différent et n’entraîne donc « aucune rivalité », père et fils se disent passionnés et comme hypnotisés par l’art : « Je peux enchaîner 20 heures de travail et ne pas m’arrêter, puis ne plus rien faire ensuite », détaille Arcanis. Jean-Michel acquiesce : « Ça vous possède ».

Chacun de ses mannequins porte d’ailleurs un prénom féminin dont la plus célèbre reste Brigitte. En 2016, ce sont les internautes qui avaient donné ce nom au mannequin, porté disparu après avoir été volé sur le port de Vannes, puis finalement retrouvé en morceaux aux quatre coins du pays vannetais.



« Je préfère ses sculptures »


Si c’est pour ses sculptures débutées en avril 2018 qu’Arcanis est le plus apprécié, le jeune artiste peint aussi et préfère d’ailleurs ses toiles. « Moi je préfère largement ses sculptures », explique son père. « Ses peintures sont trop agressives, moi je ne veux pas de tristesse dans mes mannequins », résume-t-il, le regard admiratif porté sur une sculpture d’un crocodile réalisée par son fils. Ce dernier apprécie aussi le travail paternel : « C’est pop et ça a du sens ».


Et quand on leur demande ce qu’ils ont ressenti en voyant leurs œuvres exposées côte à côte depuis juin dans le jardin de l’hôtel de Limur, dans le cadre des Jardins éphémères, à Vannes, les deux hommes ne cachent pas leur joie.

Ils évoquent un sentiment de « fierté » : « Si on nous fait exposer, c’est qu’on trouve que ça tient quand même la route » sourit Jean-Michel.


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